Catégorie : Actualités

  • Veille Sept. 2023 pour le Mastère Spécialisé Opt par Agroparistech Montpellier

    Veille Sept. 2023 pour le Mastère Spécialisé Opt par Agroparistech Montpellier

    Eau pour tous

    Veille réalisée par Agroparistech – Centre de Montpellier – dans le cadre du Mastère Spécialisé Opt – H. Salvat

    Gabon : l’accès à l’eau, une préoccupation pour de nombreux habitants de Libreville
    From www.france24.com – Aujourd’hui, 17:19
    À Libreville, la capitale du Gabon, de nombreux habitants rencontrent des difficultés pour se fournir en eau. Les fontaines publiques ne fonctionnant que quelques heures par semaine, certains vont s’approvisionner dans des puits où l’eau n’est pas traitée. (…).
    L’Uruguay, en pleine sécheresse, fait boire de l’eau salée à sa population
    From www.lemonde.fr – Aujourd’hui, 17:10
    Faute de réserves suffisantes, le gouvernement a autorisé l’utilisation d’eau salée pour la consommation, assurant qu’elle était potable. Résultat, dans le verre des Uruguayens : un goût salé prononcé, souvent décrit comme « dégoûtant ». Les habitants sont inquiets pour leur santé.
    Trouver des solutions institutionnelles à la pénurie d’eau dans la région MENA
    From www.banquemondiale.org – 25 août, 10:28
    Un nouveau rapport, intitulé Aspects économiques de la pénurie d’eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : solutions institutionnelles, se penche sur la gravité de la problématique de l’eau dans la région et propose aux pays des pistes d’action pour mieux répartir et gérer la ressource.
    Rénovation du réseau d’eau potable en RDC : la lutte contre le choléra continue | AFD – Agence Française de Développement
    From www.afd.fr – Aujourd’hui, 17:16
    En RDC, le projet « Eau contre choléra à Uvira » a permis de rénover les infrastructures du réseau d’approvisionnement en eau, de soutenir la création d’associations d’usagers pour les gérer et de sensibiliser la population aux bonnes pratiques d’hygiène. Quel chemin reste-t-il à parcourir pour que l’incidence des maladies hydriques continue à diminuer ?
    D’importantes pénuries d’eau au Kazakhstan et au Kirghizstan
    From novastan.org – Aujourd’hui, 17:09
    La pénurie d’eau en Asie centrale perturbe les accords passés entre le Kazakhstan et le Kirghizstan, fragilisant la sécurité alimentaire.
    Appel à communications – AAEA/AfWASA – Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement
    From abstractconakry2024.afwasa.org – 25 août, 10:31
    Tous les deux ans, l’Association Africaine de l’Eau organise un congrès international qui réunit l’ensemble de ses membres, les organismes internationaux, les experts, les décideurs politiques et les partenaires au développement afin de faire l’état des (…).
    kenya : l’expertise égyptienne pour renforcer l’accès à l’eau face à la sécheresse
    From www.afrik21.africa – Aujourd’hui, 17:12
    Outre la Déclaration de Nairobi, le Sommet africain sur le climat qui s’est refermé le 6 septembre 2023 au Kenya aura permis de renforcer les relations interétatiques, notamment dans le secteur de l’eau. Ainsi, l’Égypte apportera son expertise au pays de William Ruto dans la mise en œuvre d’un nouveau projet hydraulique qui portera notamment sur la construction de 10 bassins d’eau dans les zones arides et semi-arides. (…).
    Maroc : une autoroute de l’eau inaugurée pour approvisionner Rabat et Casablanca
    From www.afrik21.africa – 8 septembre, 17:53
    Les populations vivant sur l’axe Rabat-Casablanca au Maroc verront leur approvisionnement en eau renforcé au cours des prochains mois. Cela fait suite à l’arrivée des premiers mètres cubes d’eau du bassin du Sebou dans le bassin du Bouregreg. (…).
    Semer les graines du changement pour résoudre la crise de l’eau
    From blogs.worldbank.org – 25 août, 10:28
    Notre avenir sur une planète vivable dépendra de notre capacité à résoudre la crise de l’eau. Excès ou manque d’eau, pollution : cette triple menace, exacerbée par le changement climatique, prive des milliards de personnes d’un accès fiable à l’eau potable et à l’assainissement.
  • Publication du Ps-Eau – « Le secteur du développement dans le domaine de l’eau et de l’assainissement face aux situation de crises et d’urgence » »

    DE QUOI PARLE-T-ON ?

    [Les acteurs de la coopération décentralisée et non gouvernementale (CDNG) majoritairement positionnés sur des actions de développement, sont de plus en plus confrontés à des contextes qui changent rapidement et où les crises s’installent, en particulier au niveau de la zone sahélienne…

    …Cette problématique se pose en particulier pour le secteur de l’eau et de l’assainissement qui sont des services de première nécessité, mais dont la pérennité implique une structuration locale sur le long terme, ou au niveau technique, organisationnel et financier.]

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  • Chongqing, la plus grande municipalité du monde

    Chongqing, la plus grande municipalité du monde

    Cette ville chinoise s’est agrandie à une vitesse sidérante depuis 2010. https://buff.ly/45OwjYD

    Elle compte maintenant 36 millions d’habitants, au pied de l’Himalaya chinois.
    Ca ne vous dit rien?

    Ceux qui s’intéressent à la Chine connaissent bien cette métropole au confluent de la rivière Jialing et du fleuve Yangzi Jiang. La seconde capitale du hashtag#Sichuan, avec Chengdu.

    Depuis 1997, elle connait l’une des croissances urbaines les plus rapides au monde, manifestation d’un exode rural colossal.

    Jamais une ville n’a grandi aussi vite.
    Deux raisons expliquent ce phénomène inédit dans l’histoire d’Homo Sapiens.

    1. D’abord le Barrage des 3 Gorges, la plus grande centrale hydroélectrique de la planète, mise en service entre 2003 et 2012. Le seul chantier a déplacé 2 millions de personnes. Des scientifiques de la NASA ont calculé que la masse d’eau stockée dans le barrage est si énorme qu’elle allonge de 0,06 microseconde la durée d’un jour et renforce l’aplatissement de la Terre.

    L’énergie libérée par cette centrale a attiré des millions d’hommes et de femmes, des usines, des logements, des tours de métal et de pierre dans cette ville neuve d’envergure planétaire.

    2. Mais ce n’est pas tout.
    Chongqing est le terminus de la nouvelle route de la soie. En 2011, une voie ferrée a été inaugurée entre Chongqing et Duisbourg en Allemagne. Ce trajet de 11000 km prend 13 à 16 jours en train, contre 36 jours en porte containers.
    Cette ville a donc contribué à faire de la Chine le premier partenaire commercial européen depuis 2014, devant les Etats Unis.

    Pourquoi dit-on qu’elle est la plus grande municipalité au monde?
    En démographie, il existe au moins trois manières de comparer la population des villes. https://buff.ly/37kiPo7

    D’abord ce qu’on appelle les aires urbaines ou conurbations, qui rassemblent plusieurs métropoles. Par exemple, le delta de la rivière des perles englobe Canton, Hong Kong, Shenzen et Macao. C’est l’aire urbaine la plus peuplée du monde avec 70 millions d’âmes.

    Ensuite les métropoles, souvent sur plusieurs municipalités. La plus grande est celle de Tokyo – 39,1 M d’habitants pour 82 municipalités.

    Et enfin la municipalité.
    Chongqing est unique parce qu’elle a été créée spécifiquement pour gérer le relogement des personnes déplacées par le barrage des Trois-Gorges. La municipalité de Chongqing dirige à elle seule 36 millions d’âmes sur un territoire grand comme le Bénelux !
    C’est la plus grande du monde.

    Et en France, savez vous quelle métropole a connu la croissance démographique la plus élevée en valeur absolue depuis l’an 2000? D’après mes sources, c’est en Occitanie.

     

  • Réunion à Paris des 4 Centres d’Excellence travaillant en étroite collaboration avec la Chaire

    Réunion à Paris des 4 Centres d’Excellence travaillant en étroite collaboration avec la Chaire

    Jean Antoine Faby, Directeur de la Chaire , Maria Magaña, Responsable pédagogique du MS OpT et Wilfried Ligan, Responsable financier, ont accueilli pendant 4 jours à Paris, les 8 représentants des 4 Centres d’Excellence » travaillant en étroite collaboration avec la Chaire AgroParisTech – SUEZ « Eau pour Tous ».

    Mrs Leonidah Kerubo et M.Thomas Mbuya de l’Université de Nairobi (Kenya)

    Professor Sampson Oduro-Kwarteng et Professor Helen Essandoh de l’Université Kwame Nkrumah de Science et Technology de Kumasi (Ghana)

    Mrs Pinnara Ket et Mr Chantha Oeurng de l’Intitut de Technologie du Cambodge à Phnom Penh

    Professeur Mamadou Lamine Ndiaye et Professeur Ndiaga Ndiaye de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal)

    Pendant ses 4 jours, ils présenteront et débattront de la stratégie de leur Université respective sur les thématiques de l’Eau, de l’Assainissement et des Déchets solides. 

    Le renforcement de partenariat entre eux et AgroParisTech par le biais de la Chaire « Eau pour Tous » permettra à nos auditeurs et étudiants Africains et Asiatiques de poursuivre des cursus universitaires dans ses 4 pays.

    Nos 8 représentants ont profité d’un diner pour rencontrer la Déléguée Générale de la Fondation SUEZ, Muriel Leroy et le nouveau Directeur Science et Technologie de SUEZ, Guillaume Stahl,  qui était accompagné de son prédécesseur Xavier Litrico 

  • En Iran, certains chassent les dernières gouttes d’eau… par Vivian Yee

    En Iran, certains chassent les dernières gouttes d’eau… par Vivian Yee

    L’été est arrivé dans la province du Sistan et du Baloutchistan, un fragment appauvri de terre gercée et de chaleur chatoyante dans le coin sud-est de l’Iran, et tout ce dont les gens peuvent parler est de savoir comment obtenir de l’eau.

    Depuis des semaines maintenant, les robinets dans des villes comme Zahedan n’ont produit qu’un filet salé qui s’affaiblit. Dans les villages que les conduites d’eau n’ont jamais atteints, les quelques habitants qui restent disent que les gens peuvent à peine trouver assez d’eau pour faire la lessive ou se laver, sans parler de la pêche, de l’agriculture ou de l’élevage.

    « Parfois, juste pour faire la vaisselle, nous devons attendre si longtemps », a déclaré Setareh, 27 ans, étudiant à l’université de Zahedan, la capitale provinciale. « Tout, de la cuisine aux autres corvées, est une épreuve pour nous. »

    La sécheresse sévit en Iran depuis des siècles, mais la menace s’est intensifiée ces dernières années alors que les priorités politiques l’emportaient sur une bonne gestion de l’eau, selon les experts. Le changement climatique n’a fait qu’empirer les choses dans une région qui ne reçoit généralement aucune pluie pendant sept mois de l’année et où les températures peuvent atteindre 124 degrés en juillet.

     

    Le Sistan et le Balouchistan, où les législateurs iraniens préviennent que l’eau s’épuisera complètement dans les trois mois, peuvent sembler un cas extrême. Mais d’autres régions ne sont pas en reste. La sécheresse force les coupures d’eau dans la capitale, Téhéran, rétrécit le lac d’Ourmia, le plus grand lac d’eau salée du Moyen-Orient, et les moyens de subsistance qui l’accompagnent, et alimente la migration massive de la campagne iranienne vers ses villes.

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  • Séminaire de formation au Ministère des Travaux Publics et du Transport à Phnom Penh (Cambodge)

    Séminaire de formation au Ministère des Travaux Publics et du Transport à Phnom Penh (Cambodge)

    Jean Antoine Faby, Directeur de la Chaire « Eau pour Tous » a passé 3,5 jours au Ministère des Travaux Publics et des Transports (MPWT) en charge de l’Assainissement au Cambodge.

    Au cours de cette période, il a organisé une session de formation pour décideurs de la mise en œuvre des futurs plans d’action, les responsables du renforcement de capacités et les responsables opérationnels sur le terrain pour l’assainissement collectif et non collectif ainsi que les responsables financiers.

    Cette session de trois jours portait sur l’assainissement collectif et non collectif, les compétences et l’expertise en matière d’assainissement (d’un point de vue qualitatif et quantitatif) et l’Assainissement : un service écologique.

    Le dernier jour, il a été assisté par Marc Muller, de Nodalis Conseil en France, qui a apporté son expertise sur l’équilibre financier d’un service d’assainissement et les modèles de tarification pour l’assainissement collectif et non collectif.

    Cette session de formation était la première d’une longue série car AgroParisTech et le MPWT sont sur le point de signer un accord pour la formation de formateurs et d’étudiants en eau et assainissement au Cambodge pour les années à venir.

    Incription

  • SÉMINAIRE DE RENFORCEMENT DE CAPACITÉS EN TRANSFORMATION NUMÉRIQUE

    SÉMINAIRE DE RENFORCEMENT DE CAPACITÉS EN TRANSFORMATION NUMÉRIQUE

    La Chaire « Eau pour Tous » organise ce séminaire du 23 au 27 octobre prochain à Paris

    Programme du séminaire

  • Nouvelles guerres de l’eau : dossier d’Alternatives Economiques

    Nouvelles guerres de l’eau : dossier d’Alternatives Economiques

    SOURCE : Alternatives Economiques
    Des réservoirs d’eau défendus par des barbelés et des forces de l’ordre dans une France desséchée, au propre comme au figuré. Cette vision d’apocalypse appartient-elle complètement à la science-fiction dès lors qu’on voit gendarmes et manifestants en venir à la violence autour de la gestion contestée (et contestable) d’une ressource fragile, comme à Sainte-Soline le 25 mars dernier ?

    La violence, forme ultime des « guerres de l’eau », est celle qui advient quand on a échoué à mener la véritable guerre de l’eau. L’objectif de cette dernière est le partage équitable et durable, non seulement entre les hommes mais aussi avec la nature, d’un bien public de plus en plus contraint par le réchauffement climatique.

    Ses armes, qui sortent trop peu des arsenaux, s’appellent transparence, concertation, partage négocié de l’effort, solidarité. Telle est la nouvelle guerre de l’eau que va devoir mener une France peu à peu gagnée par l’aridité des sols : contrer l’aridité des cœurs.

    Cette guerre se déroule sur plusieurs fronts, dont nous scrutons les principaux : notre gestion de l’eau potable, notre modèle agricole et alimentaire, notre sécurité énergétique. Leur point commun : consolider la gouvernance de ce bien public pour déminer les conflits de demain.

    ENVIRONNEMENT

    Va-t-on manquer d’eau potable ?

    [Les nouvelles guerres de l’eau] Prioritaire sur les autres usages de l’eau mais tributaire de ceux-ci, l’approvisionnement en eau potable va connaître des tensions croissantes alors qu’il dispose…

    MATTHIEU JUBLIN
    ENVIRONNEMENT

    Verdir l’agriculture et les assiettes, une nécessité

    [Les nouvelles guerres de l’eau] Pour prévenir les conflits de l’eau, il faut accélérer la transition écologique de l’agriculture. Ce qui implique aussi de manger moins de viande et plus bio…

    ANTOINE DE RAVIGNAN
    ENTRETIEN

    « L’Etat n’applique pas ses propres règles »

    [Les nouvelles guerres de l’eau] Il faut que la loi sur l’eau soit effective et que les politiques sectorielles soient cohérentes avec ses objectifs, rappelle Florence Denier-Pasquier, de France na…

    RECUEILLI PAR ANTOINE DE RAVIGNAN
  • AFD – Question de développement  -Avril 2023

    AFD – Question de développement -Avril 2023

    Renforcer les services climatiques en Afrique en intégrant les savoirs locaux

    par Julie Bompas – AFD et Centre d’études et de recherches en développement international (CERDI)

    Les savoirs locaux rencontrent actuellement un intérêt croissant sur la scène internationale notamment pour leurs contributions à la préservation de la biodiversité et à l’adaptation au
    changement climatique.

    De plus en plus de projets de développement décident à présent de les intégrer aux savoirs scientifiques. Sur la base d’une revue de littérature sur le continent africain et d’une enquête de terrain financée par l’AFD auprès de 285 agriculteurs du nord de la Côte d’Ivoire, ce document se propose de dégager le potentiel des Savoirs prévisionnels locaux (SPL) dans
    le domaine des services climatiques aux agriculteurs.

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    AFD_Renforcer services climatiques en Afrique en integrant savoirs locaux_avril 2023

  • Vendredi 3 Avril – Comité 21 – Bilan du sommet mondial de l’eau

    Vendredi 3 Avril – Comité 21 – Bilan du sommet mondial de l’eau

    Vendredi se clôturait la Conférence des Nations Unies sur l’eau, un événement essentiel dans un contexte où les pénuries d’eau se généralisent sous la pression des changements climatiques.
    Le Comité 21 vous propose d’analyser cette conférence lors d’un webinaire le 3 avril prochain. Avec les interventions de Catherine Gremillet (ANEB Association Nationale des Elus des Bassins), Baptiste JULIEN (Association AMORCE), Gerard Payen (Partenariat Français pour l’Eau – French Water Partnership), et Christophe Le Jallé (pS-Eau), webinaire animé par Sandrine MAISANO, Vice-présidente du Comité 21.

    Incription

  • Selon Le Monde : Ajay Banga, nouveau CEO de la World Bank, devra expliquer que ce sont les pays actionnaires qui décident, pas les pays clients

    Selon Le Monde : Ajay Banga, nouveau CEO de la World Bank, devra expliquer que ce sont les pays actionnaires qui décident, pas les pays clients

    Source : Le Monde

    Julien Bouissou – 7 Mars 2023 – Photo by Nicholas KAMM / AFP

    Le défi de l’Indo-Américain Ajay Banga sera de combiner la priorité des pays du Nord, la lutte contre le réchauffement climatique, avec celle des pays du Sud, la lutte contre la pauvreté, explique Julien Bouissou, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

    Publié le 07 mars 2023 

    Quelques jours seulement après l’annonce, mi-février, de la démission du président de la Banque mondiale, David Malpass, les Etats-Unis ont créé la surprise en désignant comme candidat à sa succession Ajay Banga. Cet Indien naturalisé américain de 63 ans fut le patron de MasterCard, qu’il a transformé en une plate-forme mondiale de paiement. Il n’a aucune expérience dans le développement, encore moins dans une institution internationale. Les Etats-Unis ont plutôt choisi un spécialiste de la transformation des organisations. Comme l’a expliqué la secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, dans un communiqué du 23 février, pour se féliciter de cette désignation, le nouveau président « doit faire évoluer la Banque mondiale pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique ».

    Lire aussi sur Le Monde : Article réservé à nos abonnés Derrière la démission de David Malpass, la question du rôle de la Banque mondiale face aux crises économique et climatique 

    Les banques de développement ont un rôle important à jouer dans les pays à bas et à moyen revenu, qui n’attirent que 20 % des investissements de la planète dans le secteur des énergies renouvelables, alors qu’ils totalisent, à eux seuls, 90 % des besoins mondiaux. David Malpass, placé à la tête de la Banque mondiale par l’ancien président américain Donald Trump, n’avait pas le bon profil. Plusieurs ONG l’avaient accusé, à l’automne 2022, d’être climatosceptique, lorsque, interrogé sur le rôle des énergies fossiles dans le réchauffement climatique, il avait répondu qu’il n’« [était] pas un scientifique ».

    Alors que les Nations unies évaluent les besoins en investissement à 125 000 milliards de dollars (117 000 milliards d’euros) d’ici à 2050 pour parvenir à la neutralité carbone, la Banque mondiale est appelée à redoubler ses efforts dans le domaine. Même si elle y consacre déjà le tiers de ses financements, les pays riches souhaiteraient que cette part soit plus importante et, surtout, qu’elle augmente ses capacités de financement… sans que cela leur coûte rien. Un rapport d’un groupe de travail du G20, publié en 2022, explique que les banques multilatérales de développement pourraient augmenter leurs efforts à hauteur de 500 à 1 000 milliards de dollars, notamment en augmentant leurs levées de fonds sur les marchés.

    Investir dans la résilience

    Problème : les pays pauvres ne sont pas du même avis. D’abord, ils craignent que l’institution, en prêtant davantage sans augmenter son capital, ne voit sa note dégradée par les agences de notation financière, ce qui les obligerait à emprunter à des taux plus élevés. Ensuite, ils redoutent que ces efforts ne se fassent au détriment du développement.

    L’institution a mené plusieurs enquêtes, en 2020 et en 2021, auprès des représentants politiques et de la société civile de 43 pays clients pour mieux connaître leurs attentes. Le climat est une priorité pour seulement 6 % des personnes interrogées. Il n’y a que les Seychelles et le Vietnam qui l’ont placé parmi les trois domaines d’intervention prioritaires de la Banque mondiale, dont le mandat est d’éliminer la pauvreté dans le monde.

    Lire aussi sur Le Monde : Article réservé à nos abonnés La Banque mondiale s’inquiète du ralentissement économique global 

    Le climat et le développement sont bien évidemment liés, mais l’un ne peut pas se substituer à l’autre. Les nations les plus pauvres n’ont quasiment pas contribué au réchauffement climatique. Elles ne font partie ni du problème ni de la solution, ou alors à la marge. En revanche, elles en seront les premières victimes. Car, plus un pays est pauvre, moins il est capable de se protéger des catastrophes naturelles comme les cyclones ou les tempêtes, et plus il en paiera les conséquences.

    Les nations à bas revenu ont surtout besoin d’investir dans la résilience au changement climatique, c’est-à-dire dans l’éducation, la construction d’infrastructures ou encore la santé. Autrement dit, l’adaptation et la lutte contre le changement climatique passent par le développement.

    Comme le veut la tradition, Ajay Banga devrait être nommé président de la Banque mondiale en mai. Le nouveau patron devra expliquer à ses pays clients que ce ne sont pas eux qui décident de ce dont ils ont besoin, mais les pays actionnaires. Plus qu’un spécialiste de la transformation des organisations, le nouveau patron de la Banque mondiale devra surtout être un bon diplomate.

    Capacity-building seminars for Managing Directors