Catégorie : Actualités

  • Webconférence donnée par Gérard PAYEN et Thierry BENLAHSEN : les enjeux du 9ème Forum Mondial de l'Eau

    Webconférence donnée par Gérard PAYEN et Thierry BENLAHSEN : les enjeux du 9ème Forum Mondial de l'Eau

    Gérard PAYEN Conseiller pour l’eau du Secrétaire général des Nations unies et Thierry BENLAHSEN Directeur des opérations de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, organisent cette webconférence pour vous sensibiliser lsur ce sujet primordial, plus que jamais d’actualité dans le contexte de crise sanitaire actuel, et au regard des changements climatiques en cours : l’accès à l’eau potable.

    A suivre en podcast

    https://www.youtube.com/watch?v=nkXxkOf_Uec&feature=youtu.be

  • Interview de Éric SERVAT – Directeur de IM2E – au sujet du centre UNESCO  – centre international dédié à l'eau

    Interview de Éric SERVAT – Directeur de IM2E – au sujet du centre UNESCO – centre international dédié à l'eau

    Le 15 octobre dernier l’Université de Montpellier, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et l’Unesco signaient une convention de six ans pour l’implantation d’un Centre international dédié à l’eau. Une première en France et une belle victoire pour Eric Servat, directeur de l’Institut méditerranéen de l’eau et de l’environnement et porteur du projet. Entretien avec cette figure structurante de la communauté des sciences de l’eau à Montpellier.

    L’Université de Montpellier va accueillir un centre international Unesco dédié à l’eau. Il s’appelle Icireward. Que signifie cet acronyme ?

    C’est mon collègue et ami Olivier Barreteau, directeur de l’UMR G-EAU, qui a trouvé cet acronyme.  Il signifie « International center for interdisciplinary research on water system dynamics ». En français on traduirait par Centre international de recherche interdisciplinaire sur les dynamiques des socio-hydro-systèmes. Et cela correspond parfaitement à ce que nous sommes et à notre projet.

    C’est un Centre Unesco de catégorie 2. Quelle est la différence avec un Centre de catégorie 1 ?

    Concrètement cela veut dire que nous avons plus d’autonomie pour définir nos orientations stratégiques qu’un Centre de catégorie 1. D’ailleurs, dans le domaine des sciences de l’eau seul le Centre de Delft aux Pays Bas était en catégorie 1, mais lui aussi a demandé à passer en catégorie 2. Nous aurons néanmoins un représentant de l’Unesco dans le Conseil d’orientation stratégique et, bien sûr, nous produirons tous les deux ans le reporting attendu. Nous travaillons avec l’Unesco dans un climat de confiance partagée qui nous permettra de mettre sereinement en œuvre notre projet.

    Combien y-a-t-il de Centres Unesco dédiés à l’eau dans le monde ?

    Au total il y en a une trentaine et nous sommes le premier en France. La communauté scientifique française et notamment la communauté des sciences de l’eau montpelliéraine travaille avec l’Unesco depuis très longtemps, il y avait donc une logique à formaliser ces liens.

    On parle de communauté de l’eau à Montpellier, vous êtes si nombreux que cela ?

    Ce Centre Unesco rassemble quinze laboratoires montpelliérains (au sens large puisqu’incluant Narbonne et Alès). Des grosses structures qui sont 100% dédiées aux sciences de l’eau comme HydroSciences que j’ai dirigé pendant 14 ans, mais aussi G-EAU ou le Lisah à l’Institut Agro – Montpellier Supagro. Et puis vous avez tous les autres laboratoires où l’eau est une partie de l’activité.  Si on fait le bilan de tout cela, cela représente environ 400 scientifiques et près de 150 doctorants. Quand vous êtes capables de mobiliser autant de monde cela fait une masse critique importante qui est, dans le domaine des sciences de l’eau, la plus importante communauté structurée en France.

    Dans toutes les disciplines ?

    Oui à HydroSciences vous allez trouver des physiciens, des modélisateurs, des hydrologues mais aussi des chimistes, des géochimistes, des microbiologistes. A G-EAU des économistes, des sociologues, des anthropologues, des spécialistes des sciences politiques…  Au Lisah, des agronomes, des pédologues… et dans les autres laboratoires des géographes, des spécialistes de la télédétection, etc.. Nous couvrons un spectre extrêmement large et diversifié en matière de disciplines scientifiques.

    Il y a aussi une histoire ancienne des sciences de l’eau à Montpellier

    Oui, c’est l’histoire qui fait que nous avons toutes ces compétences. Déjà à l’époque de l’USTL, l’Université des Sciences et Techniques du Languedoc, il y avait déjà des laboratoires d’hydrologie mathématique et d’hydrogéologie. Dans les années 60 des gens travaillaient sur la source du Lez comme le professeur Avias. Il y avait des compétences fortes et tous les organismes nationaux qui travaillent dans le domaine de l’eau se sont implantés à Montpellier, le CNRS, l’IRD, le Cirad, le BRGMl’Inrae… Cette histoire fait que, sans doute plus qu’ailleurs, nous avons cette capacité à mettre autour de la table des gens qui ont des compétences et des objets d’études différents et très complémentaires.

    C’est la raison pour laquelle Montpellier a été choisi pour accueillir ce Centre ?

    La force de la communauté des sciences de l’eau à Montpellier c’est sa capacité à être pluridisciplinaire et interdisciplinaire. C’est ce qui fait la différence avec d’autres sites en France qui font un travail excellent mais qui n’ont pas autant cette spécificité. Cette interdisciplinarité était déjà  à la base de l’Institut méditerranéen de l’eau et de l’environnement, l’IM2E, et c’est cette particularité, qui est notre principal atout,  que nous avons transposée dans notre projet de création de Centre Unesco.

    t ce n’est pas difficile de faire travailler tout ce petit monde ensemble ?

    Nous avons beaucoup travaillé pour faire émerger ce collectif et coordonner l’activité de ces équipes. Un IFR, Institut fédératif de recherche, avait posé les premières pierres de ce collectif avant de s’arrêter en 2010. Puis nous avons complété ce travail en créant au 1er janvier 2015 l’IM2E qui a donné un lieu de rassemblement à l’ensemble de ces acteurs pour qu’ils définissent des stratégies collectives. Et bien sûr il y a eu la création de Muse.

    t ce n’est pas difficile de faire travailler tout ce petit monde ensemble ?

    Nous avons beaucoup travaillé pour faire émerger ce collectif et coordonner l’activité de ces équipes. Un IFR, Institut fédératif de recherche, avait posé les premières pierres de ce collectif avant de s’arrêter en 2010. Puis nous avons complété ce travail en créant au 1er janvier 2015 l’IM2E qui a donné un lieu de rassemblement à l’ensemble de ces acteurs pour qu’ils définissent des stratégies collectives. Et bien sûr il y a eu la création de Muse.

    Quel rôle a joué Muse justement ?

    Quelque part le Centre Unesco c’est un peu le fruit du projet Muse. À travers la Kim Waters, Muse nous a incités à identifier les actions et les projets capables d’accroître notre attractivité et notre visibilité à l’international. Plus directement, Muse nous a donné la capacité financière à mettre en place des projets de recherche qui préfiguraient typiquement ce que seraient des projets portés par le Centre Unesco. Je ne suis pas sûr de ce que sans l’aide de Muse, nous aurions obtenu ce Centre. Il y a cette confiance, ce soutien qui fait qu’on y croit. Et en retour j’espère qu’avec ce Centre nous apporterons notre pierre à l’édifice pour pérenniser le projet Muse.

    Quelles sont les grandes lignes des projets sur lesquels vous allez travailler maintenant ?

    Quand on travaille avec l’Unesco, on travaille avec les Nations Unies et donc le cadre impératif c’est les Objectifs de Développement Durable. L’ODD 6 bien sûr qui est 100% dédié aux problématiques de fourniture d’eau et d’assainissement et un certain nombre d’autres ODD aussi. Il y a plus de 2 milliards de gens aujourd’hui qui n’ont accès ni à l’eau potable, ni à des systèmes d’assainissement fiables ce qui contribue à faire de l’eau le premier vecteur de maladies, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes quand on connait son indispensable nécessité.

    Et vous avez des axes spécifiques ?

    Nous avons construit ce projet de recherche autour de cinq grands axes qui vont de la caractérisation de processus élémentaires à des approches orientées sur le fonctionnement des sociétés. Ce que nous appelons nous des socio-hydro-systèmes. Donc, c’est par exemple la vulnérabilité des systèmes aux pressions anthropiques, la disponibilité et la qualité des ressources en eau en lien avec le changement climatique. Mais aussi des travaux sur les dynamiques sociales, les compromis à trouver entre, par exemple, l’utilisation des sols et les politiques de gestion des ressources en eau. Nous valorisons au maximum cette pluralité de compétences scientifiques qui caractérise Montpellier. C’est le défi que nous avons décidé de relever, à savoir mettre en avant l’interdisciplinarité afin de s’attaquer aux enjeux cruciaux qui se font jour dans le domaine de l’eau pour les années qui viennent.

    Cette convention est signée pour six ans et après ?

    Le Centre est créé jusqu’au 14 octobre 2026 mais après il n’y a pas de raison qu’il ne soit pas renouvelé. Le Centre de Delft existe bien depuis une soixantaine d’années. 

    On imagine que cette convention va vous ouvrir de nombreuses portes…

    Oui, la reconnaissance et la visibilité internationale apportées par l’Unesco c’est quelque chose de très fort qui va nous permettre de franchir un cap. Notre objectif est de jouer un rôle significatif dans le réseau des Centres et des Chaires de l’Unesco, ce que l’on appelle la « Unesco water family ». Cela nous donne une capacité d’interaction avec tous les autres Centres, à Delft aux Pays-Bas, à Lodz en Pologne, à Dundee en Ecosse, aux Etats-Unis ou au Japon.  Cette ouverture-là va renforcer nos réseaux, nous offrir des perspectives d’échanges à travers des étudiants ou des séjours scientifiques.

    Avec le Sud également ?

    L’Unesco a un impact très fort au Sud où elle contribue à structurer les communautés scientifiques à travers les programmes internationaux mis en œuvre. Nous avons déjà les réseaux IRD, CIRAD qui sont très structurés, souvent anciens et là encore l’Unesco va nous offrir des facilités pour développer ces réseaux. A fortiori parce que plusieurs d’entre nous sont très investis dans des grands programmes de l’UNESCO, en particulier au sein du Programme Hydrologique Intergouvernemental (PHI).

    En terme de formation, ce Centre que va-t-il apporter ?

    La question de la formation est très importante pour l’Unesco. Alors l’idée, en ce qui nous concerne, ce n’est pas de créer des formations supplémentaires mais c’est de promouvoir les formations d’excellence du site montpelliérain pour les rendre encore plus attractives que ce qu’elles sont déjà, que ce soit le Master EauPolytech/STE, Isntitut Agro – Montpellier SupagroAgroParisTech, l’École des Mines d’Alès…. Et notamment en les ouvrant davantage encore aux étudiant·e·s des pays du Sud.

    Et sur le plan financier est-ce que l’Unesco apporte un soutien ?

    L’Unesco a des capacités de financement limitées, par contre ce sera probablement plus simple d’aller chercher des financements en étant un Centre Unesco. Ce n’est pas la même chose, par exemple, d’aller voir les grandes fondations nationales et internationales en tant que « simple » directeur de l’IM2E qu’en tant que directeur d’un grand Centre Unesco. Pour nous cela devrait changer beaucoup de choses.

  • De l'autre côté de l'Afrique

    De l'autre côté de l'Afrique

    La veille agricole de novembre 2020

    COVID-19

    • Zone AEOI – La hausse du nombre de cas se poursuit. Après + 7 % la semaine précédente, le nombre de nouveaux cas hebdomadaires augmente à nouveau de 7 % cette semaine (+ 13 233 cas contre + 12 162 la semaine précédente), suivant la tendance mondiale (+ 6 %). La hausse du nombre de nouveaux cas hebdomadaires se poursuit au Soudan (+ 471 contre +351 et +71 les 2 dernières semaines), en Ouganda (+ 1 723 contre +1 571 et +1 198) et est particulièrement marquée au Kenya où la situation se détériore depuis plusieurs semaines, avec un pic historique à + 7 504, contre + 6 577 la semaine dernière. En Ethiopie avec une augmentation de + 3 117 cas contre + 3 035 cas la semaine précédente, la situation se

    Points notables d’actualité générale

    • Afrique de l’Est – La région toujours sous vigilance après un mois de lutte intense en octobre. Alors que le mois d’octobre a été le mois de lutte le plus actif depuis le début de l’invasion de criquets pèlerins (250 000 ha traités), les essaims se concentrent aujourd’hui en région Afar (Est-Ethiopie), en Somalie, sur les bords de la Mer rouge (Soudan et Erythrée) et au Yémen. Depuis fin 2019, plus de 700 000 ha ont ainsi été traités (dont plus de la moitié en Ethiopie, 150 000 ha au Kenya et 100 000 ha au Soudan) évitant ainsi la perte de 2,3 Mds T de cultures et préservant les moyens de subsistance d’environ 20 millions de personnes. Le conflit au Tigré pourrait limiter les interventions de contrôle des populations (œufs qui pourraient éclore d’ici décembre), à l’instar des difficultés rencontrées en Somalie et au Yémen. Alors que la situation est calme au Kenya depuis fin août, les vents pourraient réintroduire de nouveaux essaims en provenance de Somalie/Est-Ethiopie d’ici la mi-décembre. La FAO dispose à ce jour de moyens financiers suffisants jusque début 2021 : un appel à contribution révisé devrait ainsi être lancé d’ici la fin d’année.
    • CAE –  Développement  d’une  stratégie  commune  sur  la  taxation  de  l’économie   numérique.   Le  11 novembre 2020, la 48ème réunion des autorités fiscales des pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) s’est tenue Le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie se sont engagés à aligner leurs réglementations fiscales en matière d’économie numérique. Les autorités de ces pays espèrent ainsi augmenter leurs revenus issus du secteur des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) et mieux faire face aux grand groupes mondiaux du numérique.
    • Ethiopie – L’ONU demande l’ouverture de couloirs humanitaires. Alors que les affrontements se poursuivent entre l’armée fédérale et le TPLF (Tigré People’s Liberation Front), plus de 36 000 éthiopiens auraient déjà fui le Tigré pour se réfugier au Soudan. Le secrétaire générale de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé ce vendredi l’ouverture de couloirs humanitaires pour venir en aide à la population du Tigré prise au piège des combats, regrettant que les autorités refusent toujours toute médiation internationale. Plus de 200 000 personnes pourraient en effet passer la frontière soudanaise dans les prochains jours/semaines.
    • Ethiopie – Baisse limitée des flux d’IDE entrants au 1er semestre 2020. Alors que les flux d’investissement directs étrangers (IDE) vers les pays  d’Afrique  Sub-Saharienne  enregistrent  une  baisse  de  28  %  au  1er semestre 2020, d’après la CNUCED, les  flux  d’IDE  entrants en  Éthiopie  affichent  un  léger recul  à 1,1 Md USD (contre 1,2 Md USD au 1er semestre 2019), soit une contraction de 12 %. Ce ralentissement reste donc limité compte tenu du contexte d’épidémie de COVID-19 et d’incertitudes politiques. En 2019, l’Éthiopie était le 5ème récipiendaire d’IDE du continent, derrière l’Egypte (9 Mds USD), l’Afrique du Sud (4,6 Mds USD), le Congo Brazaville (3,4 Mds USD) et le Nigeria (3,3 Mds USD). Ces flux d’IDE s’amoindrissent néanmoins progressivement (2,5 Mds USD en 2019 contre 4 Mds USD en 2017). Avec un quart des nouveaux flux d’investissements sur le 1er semestre 2020, la Chine demeure le premier investisseur du
    • Madagascar Mise en services d’unités d’énergie solaire mobiles à Tuléar. La société française Akuo Energy, en partenariat avec Enelec (filiale du groupe malgache Filatex), a annoncé la mise en service de ses unités d’énergie solaire mobiles et portatives dites Solar GEM à Tuléar (sud-ouest de Madagascar). Doté d’une puissance totale de 2,9 MW, le projet a été financé par le fonds d’investissement allemand Atmosfair pour 6 M€. Composée de 44 unités conteneurisées Solar GEM, comprenant chacune 200 panneaux photovoltaïques, l’installation peut être déployée en 30 min, repliée en 45 min, et peut ainsi être déplacée durant des périodes climatiques difficiles.
    • Maurice – Mobilisation de 400 M€  pour relancer l’investissement, maintenir et créer de l’emploi. Le  11 novembre, le ministère des finances mauricien a annoncé la mobilisation de 126 M€ afin de relancer les investissements dans les infrastructures. Ce financement vise à atténuer les impacts de la crise COVID-19 et sera pris en charge dans le budget 2020/21. Le gouvernement assurera également la prise en charge partielle des salaires de près de 500 000 employés du secteur privé via le Wage Assistance Scheme pour 274 M€. Le ministère du travail procèdera de son côté au recrutement de personnes actuellement au chômage technique dans des établissements publics comme Landscope (gestion immobilière, 2 000 personnes à recruter) ou l’Institut mauricien d’océanographie (1 000 personnes).

    Publication des services économiques d’AEOI – Service économique régional de Nairobi

  • Garantir l’accès à l’eau face aux dangers de la privatisation

    Garantir l’accès à l’eau face aux dangers de la privatisation

    Avec l’augmentation de la population mondiale, la consommation d’eau double tous les trente ans. Les ressources en eau douce s’amenuisent, et certains pays viennent à tester des mécanismes de privatisation de l’eau, dont les conséquences sont régulièrement au détriment de la population et des agriculteurs. Pour la semaine Européenne de développement durable, Katia Nicolet, conseillère scientifique d’Energy Observer, décrypte ce phénomène et nous alerte sur la nécessité de garantir l’accès à l’eau comme un droit universel, partout et pour tou.te.s.

    Un droit défendu par l’ODD 6 “Garantir une eau de qualité”

    L’accès à une eau potable et abordable est reconnu par les Organisation des Nations Unies comme un droit essentiel de l’Homme. Que ce soit pour la santé, la dignité et la prospérité des personnes, l’accès à l’eau est une des conditions préalables à la réalisation des autres droits de l’Homme. L’eau répond à la plupart de nos besoins humains : nous en avons besoin pour boire, pour maintenir une hygiène minimale, pour nettoyer et cuisiner, pour cultiver des aliments, pour entretenir le bétail, pour fabriquer des produits et pour produire de l’électricité. Il ne serait tout simplement pas possible pour un être humain de vivre un seul jour sans avoir besoin d’eau, directement ou indirectement, pour survivre.

    Avec l’augmentation de la population mondiale, la consommation d’eau double tous les trente ans (moyenne depuis 1900), une croissance qui ne peut être soutenue plus longtemps. Même certains des pays les plus riches en eau du monde, comme le Brésil, le Canada et les États-Unis, voient leurs lacs rétrécir, leurs rivières s’assécher et certaines régions connaissent des sécheresses extrêmes. La surconsommation d’eau par les secteurs agricole, manufacturier et énergétique, afin de maintenir notre mode de vie, épuise nos ressources en eau douce. Cette utilisation non durable de l’eau est destructrice et constitue l’un des plus grands défis auxquels nos sociétés sont confrontées aujourd’hui.

    L’une des stratégies de régulation de la consommation d’eau préconisées par le secteur financier est la privatisation de l’eau. Qu’est-ce que cela signifie exactement et quelles sont les conséquences potentielles d’une telle décision ?

    Une privatisation de l’eau au profit des actionnaires

    En privatisant l’approvisionnement et la distribution de l’eau, l’eau cesse d’être une ressource naturelle gratuite pour tous et devient une marchandise. L’argument avancé par les partisans de la privatisation est que l’eau est précieuse et que son utilisation doit être gérée avec soin pour éviter le gaspillage. La seule façon d’y parvenir, selon certains comme Willem Buiter, conseiller financier spécial à la Citigroup Bank, est que les consommateurs ordinaires « ressentent [le coût de l’eau] dans leur portefeuille ».

    Le Royaume-Uni est l’un des premiers exemples européens de privatisation de l’eau. En 1989, la Première ministre Margaret Thatcher a transféré au secteur privé la fourniture des services d’eau et d’assainissement en Angleterre et au Pays de Galles. À l’époque, les autorités nationales chargées de l’eau manquaient d’investissements de la part du gouvernement central et étaient chroniquement sous-financées. Cela a conduit à la dégradation des infrastructures, à la pollution des rivières et à la baisse de la qualité de l’eau au robinet. Après le transfert au secteur privé, le réseau a été considérablement modernisé et a rapidement pu se conformer aux normes et législations de l’Union Européenne.

    Malgré ses avantages initiaux, la privatisation de l’eau au Royaume-Uni a eu un coût. Comme pour toute entreprise privée, l’objectif principal n’est pas le bénéfice de ses clients, mais le bénéfice de ses actionnaires. Une étude de l’Université de Greenwich a évalué que 1,8 milliard de livres sterling sont données chaque année en dividendes aux actionnaires et que 500 millions de livres sterling par an sont dépensés en paiement des intérêts de la dette. Ces dépenses combinées de 2,3 milliards de livres sterling par an sont payées par les consommateurs, ce qui équivaut à environ 100 livres sterling par an et par ménage. Si ce service était à nouveau nationalisé, chaque ménage verrait sa facture d’eau réduite d’environ 25 %.

    Trente ans après le transfert de l’approvisionnement en eau au secteur privé, les citoyens britanniques paient chaque année un excédent de 2,3 milliards de livres sterling pour un service équivalent à celui des autres pays de l’Union Européenne dont l’approvisionnement en eau est nationalisé. Un excédent dont les bénéfices terminent dans les poches des actionnaires privés.

    Un marché qui profite aux grandes entreprises : l’Australie

    En 2007, les autorités australiennes ont promulgué le Water Act, une loi sur l’eau visant à mieux gérer les ressources en eau de l’Australie et à optimiser les résultats économiques, sociaux et environnementaux. Pour résumer simplement, les réserves d’eau australiennes sont évaluées chaque année et des quotas sont attribués aux plus gros consommateurs (exploitations agricoles, industries et villes) en fonction de leurs besoins et des prévisions météorologiques. Parallèlement à cette loi, un nouveau marché de l’eau a été créé, où les consommateurs peuvent acheter des droits d’eau supplémentaires ou vendre certains de leurs droits en cas d’excès d’eau. Malheureusement, le marché s’est également ouvert aux investisseurs extérieurs, aux particuliers et aux entreprises qui n’ont jamais acquis physiquement de l’eau, mais qui spéculent sur son prix en fonction de l’offre et de la demande.

    Le problème est maintenant que le prix de l’eau ne reflète pas sa valeur réelle, mais l’état fictif de la bourse. Depuis l’ouverture du marché, le prix de l’eau a été multiplié par 14, passant de 50 dollars à près de 700 dollars australiens pour un million de litres. En plus des hausses de prix, les sociétés de courtage et leurs investisseurs tirent profit de la rareté de l’eau lors de sécheresses, réalisant ainsi un profit sur le changement climatique.

    Protéger n’est pas privatiser

    Avec le changement climatique, des conditions météorologiques extrêmes auparavant rares deviennent la nouvelle norme. En Australie, neuf des dix années les plus chaudes jamais enregistrées se sont produites depuis 2005. 2019 a été la plus chaude de toutes, avec une température supérieure de 1,5˚C à la moyenne. Ces tendances se généralisent partout, des sécheresses et des températures record étant observées dans le monde entier.

    Craignant pour l’avenir de leur pays, les organisations environnementales australiennes se sont placées sur le marché de l’eau afin de pouvoir acheter, retirer de l’eau du marché et la placer dans des sanctuaires. L’objectif principal étant la préservation des lacs et des rivières et la conservation des écosystèmes naturels.

    Les Américains suivent maintenant ce mouvement, et la Californie est devenue un pionnier de ce marché de l’or bleu. L’État possède actuellement l’un des systèmes d’approvisionnement en eau les plus sollicités au monde, ce qui signifie que l’on promet aux utilisateurs plus d’eau qu’il n’y en a réellement. Le système est le même que ce que les Australiens ont souscrit il y a dix ans. Soit un marché financier de l’eau basé sur la volatilité et/ou la disponibilité des eaux souterraines.

    Tout comme l’exemple australien, le marché californien est accessible à tous : agriculteurs, consommateurs, régulateurs et organisations environnementales. The Nature Conservancy, l’une des plus grandes agences environnementales au monde, fait pression pour l’ouverture d’un tel marché, estimant qu’il s’agit d’un outil utile pour la conservation de la nature et de l’eau. Certaines organisations environnementales des pays développés se joignent désormais à ces marchés, collectant des fonds auprès des peuples, achetant des parts d’eau pour pouvoir la restituer aux rivières et aux lacs d’où elle provint. Mais où va donc l’argent investi ? Si l’on en croit l’exemple du Royaume-Uni et de l’Australie, ce ne sont pas les consommateurs des villes ou les agriculteurs qui labourent les champs qui s’enrichissent, mais les spéculateurs privés.

    Spéculations et dérives actuelles

    Dans un monde libéral où l’eau est un investissement lucratif comme un autre, chaque jour des gens donnent de l’argent à des agences environnementales pour restituer l’eau à la nature, tout en payant une surtaxe sur leur facture d’eau. Les agriculteurs ont du mal à se procurer l’eau nécessaire à la production de nourriture tandis que des millionnaires accumulent de l’eau virtuelle sur leurs comptes en banque alors qu’ils n’en ont pas physiquement.

    Ainsi, quand les effets du changement climatique et des sécheresses s’aggravent, les riches continueront à faire des bénéfices et à remplir leurs piscines tandis que les pauvres lutteront pour avoir accès à l’eau dont ils ont désespérément besoin pour survivre.

    L’eau ne devrait pas être une question de marché ou de charité, car c’est un droit vital de l’être humain !

  • Aucun service élémentaire d'approvisionnement en eau potable – ce phénomène touche près de 570 millions d'enfants dans le monde

    Aucun service élémentaire d'approvisionnement en eau potable – ce phénomène touche près de 570 millions d'enfants dans le monde

    « Les ressources de l’eau ne doivent pas être considérées comme des marchandises »

    Les Etats et les gouvernements doivent appliquer et assurer en faveur de l’accès à l’eau potable équitablement au Mali et non pas que sur certaines régions, villes du Mali. Cela ne suffit pas !!! C’est un problème fondamentalement politique.

    Les droits humains doivent être mis en œuvre. Ils exigent une manière de gérer, de gouverner ce qui est nécessaire au Droit de l’Eau. En tant que citoyenne si la question de l’eau retient autant mon attention elle n’a pas que la dimension nécessaire à la vie, mais un usage, des usages, que ne tiennent pas compte que c’est une ressource limitée.

    Le 28 juillet 2010, l’Assemblée Générale des Nations Unies adopte une résolution, sans aucune voix contre, précisant: « Reconnaît que le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit de l’homme, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits de l’homme ; Demande aux États et aux organisations internationales d’apporter des ressources financières, de renforcer les capacités et de procéder à des transferts de technologies, grâce à l’aide et à la coopération internationales, en particulier en faveur des pays en développement, afin d’intensifier les efforts faits pour fournir une eau potable et des services d’assainissement qui soient accessibles et abordables pour tous ».

    Il ressort des recherches et documentations quelques chiffres clés :

    • 3 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale, ne bénéficient pas d’installations de base de lavage des mains avec de l’eau et du savon disponible à la maison.
    • L’accès à l’eau et au savon pour le lavage des mains varie considérablement entre les pays : de 15% en Afrique subsaharienne à 76% en Asie occidentale et en Afrique du Nord. Un établissement de santé sur 8 n’a pas de service d’eau, ce qui impacte près de 900 millions de personnes ;
    • un établissement de santé sur 5 n’a pas de service d’assainissement affectant plus de 1,5 milliard de personnes (Ibid.) ;
    • un établissement de santé sur 6 n’a pas de service d’hygiène (Ibid.) ;
    • des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement pourraient sauver la vie de plus de 360 000 nourrissons chaque année (Ibid.) ;
    • 31% des écoles ne disposent pas de services élémentaires d’eau potable et 19% ne disposent d’aucun service d’approvisionnement en eau potable.
    • Près de 570 millions d’enfants ne bénéficient d’aucun service élémentaire d’approvisionnement en eau potable dans leur établissement scolaire (Ibid.) ;
    • 34% des écoles ne disposent pas de services élémentaires d’assainissement et 47% ne disposent pas de services élémentaires d’hygiène pour le lavage des mains (Ibid.).

    Le 23 octobre dernier, le Conseil européen a formellement adopté la révision de la directive relative à l’eau potable, sur la base du compromis trouvé en décembre 2019 avec le Parlement européen.

    Cette position va maintenant être transmise aux eurodéputés, où elle fera l’objet d’un vote d’adoption en séance publique. Le texte pourrait être publié au mois de décembre 2020. A partir de cette date, les États-membres auront deux ans pour le transposer dans leur réglementation nationale (avec des exceptions possibles). Les nouvelles règles actualisent les normes de qualité applicables à l’eau potable et instaurent une approche fondée sur les risques « plus efficace au regard des coûts en ce qui concerne la surveillance de la qualité de l’eau », estiment les Etats membres. Le texte introduit par ailleurs des exigences applicables aux matériaux entrant en contact avec l’eau potable, tels que les canalisations. Parmi les principales évolutions notons : la mise en œuvre d’un système d’évaluation commun au niveau européen qui intègre des méthodologies, des tests de migration, mais également l’établissement d’une liste positive de produits autorisés pour la composition des matériaux.

    L’Eau est un Droit Commun, parce qu’elle est un Droit Humain ! Les enfants l’exigent !

  • Newsletter DÉFIS HUMANITAIRES

    Newsletter DÉFIS HUMANITAIRES

    Eau, Hygiène, Assainissement : les solutions du Global WASH Cluster pour améliorer la qualité de la réponse humanitaire.

    Aujourd’hui, 2,2 milliards de personnes – soit 29% de la population mondiale – n’ont pas accès à des services d’alimentation domestique en eau potable gérés en toute sécurité ; 4,2 milliards – soit 55% de la population mondiale – ne disposent pas de services d’assainissement gérés en toute sécurité ; 3 milliards de personnes – soit 40% de la population mondiale – sont encore privés d’installations de base à domicile destinées au lavage des mains1. Ces chiffres sont lourds de conséquences, puisque tous les ans, ce sont quelques 525 000 enfants qui décèdent des suites de diarrhées2. Or, 58% des cas de diarrhées dans les pays à moyens et bas revenus sont attribuables à un accès inadéquat à des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement3.

    L’Objectif de Développement Durable (ODD) n°6 vise pourtant à ce que chacun ait accès à des services d’eau propre d’ici 2030. Pour ce faire, de nombreuses organisations – ONG, Organisations Internationales, gouvernements etc. – sont mobilisées sur le terrain pour atteindre ce but. Les actions de ces institutions sont coordonnées à l’échelle nationale par les gouvernements, ou bien par des « clusters nationaux EHA4 » ou « groupe de coordination humanitaire EHA ». Ils ont pour objectif de coordonner la réponse internationale et répartir géographiquement les différents acteurs. Ces derniers, en retour, font remonter des données – majoritairement quantitatives – sur les activités menées. Des évaluations qualitatives des projets ont aussi lieu, mais souvent une fois le programme fini. C’est souvent trop tard pour permettre aux responsables de prendre des mesures correctives.

    C’est de ce constat que naît, en 2018, l’initiative du Global WASH Cluster « Initiative sur l’Assurance Qualité et la Redevabilité » (IAQR, ou Quality Assurance & Accountability Initiative, QAAI). Son objectif principal est le suivant : renforcer le suivi qualitatif des activités, afin d’améliorer la qualité des réponses humanitaires et la redevabilité du secteur envers les personnes affectées. Cette initiative est mise en œuvre par Solidarités International, en partenariat avec Oxfam, l’Université Tufts et l’UNICEF.

    Nous reviendrons dans cet article sur le Global WASH Cluster et le QAAI. Nous décrirons les outils développés par le projet pour implanter un système d’assurance qualité et de redevabilité efficace et continu et nous arrêterons sur le début du déploiement du projet au Sud Soudan.

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  • 9ème forum mondial de l’eau à Dakar reporté en 2022

    9ème forum mondial de l’eau à Dakar reporté en 2022

    Nouvelle date : 21 au 26 mars 2022

    Ce report est dû à la progression de la pandémie de Covid-19 à travers le monde qui a mis à l’arrêt le processus préparatoire et obligé de différer l’organisation des évènements préalables pour garantir les meilleures conditions sanitaires aux parties prenantes.

    Pour rappel, cette prochaine édition du Forum, placée sous le thème de la « Sécurité de l’eau pour la Paix et le Développement », sera la première à se tenir en Afrique sub-saharienne. Elle offrira une plate-forme aux professionnels et aux décideurs pour répondre à la priorité d’accélérer et d’amplifier l’accès à l’eau et l’assainissement pour tous. Dans une époque marquée par le Covid-19, le Forum contribuera aussi à construire un monde résilient où l’eau est un élément central au service des besoins essentiels de l’homme et de la planète.

    Le Conseil mondial de l’eau exprime sa reconnaissance et ses remerciements au Président de la République du Sénégal, Son Excellence Monsieur Macky SALL, pour son engagement et son appui constant afin que le Forum soit organisé dans les meilleures conditions et atteigne ses objectifs. Cet engagement confirme l’attachement du Sénégal sur les questions relatives à l’eau qui doit être une source de paix et non de conflit.

    C’est aussi l’occasion de remercier les partenaires et les nombreux acteurs du monde entier qui se sont mobilisés dans le cadre du processus préparatoire, notamment dans l’élaboration du contenu thématique. Ils ont déjà réalisé un travail remarquable et sont invités à poursuivre leurs efforts pour que le 9ème Forum mondial de l’eau soit une réussite historique.

    Cette mobilisation exceptionnelle sera rythmée en 2021 par de nombreux évènements préparatoires sur tous les continents afin de placer l’eau au centre des décisions politiques.

    Le Sénégal et le Conseil mondial de l’eau restent mobilisés avec leurs partenaires afin d’assurer la tenue à Dakar d’un Forum, y compris un sommet de Chefs d’Etat, répondant aux priorités politiques pour la préservation et la gestion de cette ressource majeure menacée.

  • L’université de Montpellier à l’avant-garde de la recherche mondiale sur l’eau avec la création d’un centre sous l’égide de l’UNESCO

    L’université de Montpellier à l’avant-garde de la recherche mondiale sur l’eau avec la création d’un centre sous l’égide de l’UNESCO

    L’accord tripartite entre l’UNESCO, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et l’université de Montpellier signé le 15 octobre 2020 acte la création, à Montpellier, de l’International Centre for Interdisciplinary Research on Water Systems Dynamics (ICIREWARD Montpellier).

    La signature de cet accord fait suite à l’approbation, le 18 novembre dernier, de la création de l’ICIREWARD Montpellier par la Conférence Générale des États membres de l’UNESCO dont la candidature était portée au nom du Gouvernement par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal.

    Je suis extrêmement fière de voir l’aboutissement de ce projet. La création d’un « Centre de Catégorie 2 sous l’égide de l’UNESCO » à Montpellier dans le domaine des Sciences de l’eau est un signal fort pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation en France, qui compte désormais son deuxième Centre, après celui créé à Nice dans le domaine des mathématiques pures et appliquées. Cette création consacre la qualité du pôle scientifique montpelliérain dont le dynamisme a été distingué lors du dernier classement thématique de Shanghai dans le domaine de l’écologie a déclaré Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Innovation et de la Recherche.

    Une reconnaissance internationale de la communauté des Sciences de l’eau de Montpellier

    Cette reconnaissance témoigne de l’importance et de l’excellence des équipes montpelliéraines dans le domaine des Sciences de l’eau. Avec près de 400 scientifiques et 150 doctorants, ICIREWARD Montpellier constitue la plus importante communauté structurée et organisée en France dans le domaine. Il rassemble une communauté scientifique reconnue à l’échelle internationale et résolument pluri et interdisciplinaire dans le domaine de l’eau et de l’environnement : de la physique aux sciences humaines et sociales en passant par la géologie, la chimie, la biologie et la santé.

    La création d’un Centre de Catégorie 2 sous l’égide de l’UNESCO à Montpellier autour des Sciences de l’Eau est un événement majeur pour notre université, comme pour notre territoire. Elle témoigne de l’excellence scientifique de nos chercheurs et de leur capacité à se structurer pour répondre à des défis sociétaux majeurs ; elle valide la dynamique collective entreprise autour de l’I-SITE MUSE souligne Philippe Augé, Président de l’Université de Montpellier.

    La création de ce Centre confirme en effet la volonté affirmée de l’I-SITE « Montpellier Université d’Excellence » de placer la thématique EAU comme un axe transversal majeur à son projet scientifique articulé autour des trois grands défis sociétaux : Nourrir, Protéger et Soigner. Elle renforce la thématique « Environnement », déjà illustrée par le 2ème rang mondial au Classement de Shanghai pour l’Université de Montpellier dans le domaine de l’Ecologie et de la Biodiversité.

    Des approches interdisciplinaires pour traiter les questionnements et les verrous scientifiques qui émergent à l’horizon des décennies à venir

    En coordonnant et en animant la communauté scientifique des Sciences de l’eau à Montpellier, tout en développant les collaborations à l’échelle européenne et internationale, ce nouveau Centre de catégorie 2 sous l’égide de l’UNESCO va contribuer à relever les nouveaux défis de connaissance et d’adaptation afin de faire face aux enjeux cruciaux qui se font jour dans le domaine de l’eau (quantité, qualité, évènements extrêmes et risques hydrologiques). La visibilité internationale liée à la création du Centre va permettre de développer des partenariats scientifiques d’excellence et d’attirer des étudiants et des scientifiques de haut niveau.

    Parmi les objectifs fixés, la production d’innovations technologiques et de savoir-faire en interaction avec les entreprises du Pôle « France Water Team » occupera aussi une place importante.

    L’approche interdisciplinaire et le développement de nos réseaux de collaborations sont les deux leviers clés pour acquérir une visibilité scientifique internationale et devenir rapidement un Centre de ressources de premier plan mondial en matière de formation, de recherche et d’innovation  précise Eric Servat, Directeur de l’Institut montpelliérain de l’eau de de l’environnement (IM2E) et porteur du projet de Centre UNESCO.

    Tant par la communauté qu’il rassemble que par ses réseaux de partenariats scientifiques au Nord comme au Sud, ou par la diversité des thèmes qu’il porte associés à des formations d’excellence qui ont vocation à développer les capacités dans les pays du Sud, ICIREWARD se positionne au plus haut niveau international. ICIREWARD se place également dans le temps long en projetant son action sur les 10 prochaines années avec l’ambition de répondre ainsi aux défis rencontrés par les régions particulièrement vulnérables en raison de l’urbanisation rapide de nos sociétés, de la pression démographique croissante et des effets attendus du changement climatique.

    Avec la création de ce Centre, la France compte désormais un deuxième Centre UNESCO de Catégorie 2

    La création d’un « Centre de Catégorie 2 placé sous l’égide de l’UNESCO » à Montpellier est le résultat d’un processus d’évaluation très complet, entamé fin 2018 et ayant conduit à l’avis favorable du Conseil du Programme Hydrologique Intergouvernemental (PHI) et des Etats Membres de l’UNESCO. Elle est le fruit d’une collaboration ancienne entre cette communauté scientifique, la Division des Sciences de l’Eau de l’UNESCO et le Programme Hydrologique Intergouvernemental. Cette collaboration a vu des équipes et chercheurs montpelliérains s’investir de manière très significative depuis plus de 25 ans dans de nombreux projets et programmes de l’UNESCO.

    Montpellier intègre donc désormais la « UNESCO Water Family », le réseau des Centres, des Chaires et des comités nationaux de l’organisation dans le domaine de l’eau. A ce titre, le Centre ICIREWARD contribue aux objectifs portés au niveau mondial par les Nations-Unies dans le cadre des 17 Objectifs de Développement Durable en participant à renforcer les capacités et à développer les connaissances afin de protéger l’environnement et d’aider à lutter contre les effets du changement climatique.

    https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid154850/l-universite-de-montpellier-a-l-avant-garde-de-la-recherche-mondiale-sur-l-eau-creation-d-un-centre-sous-l-egide-de-l-unesco.html

  • Cérémonie de remise des diplômes de la promotion Gérard Payen de l’IEM OpT session 2019-2020

    Cérémonie de remise des diplômes de la promotion Gérard Payen de l’IEM OpT session 2019-2020

    L’International Executive Master « Eau pour Tous » – OpT, promotion « Gérard PAYEN », session 2019-2020 porté par la chaire AgroParisTech « SUEZ – Management des services urbains d’eau et d’assainissement » a organisé en mondovision sa cérémonie de remise des diplômes.

    Aux termes de 14 mois de formation, la 7ème promotion comptant 37 managers de services d’eau et d’assainissement venus de 12 pays anglophones et 9 pays francophones différents se sont vus diplômés lors d’une cérémonie sans précédent retransmise dans 21 pays à la fois.

    Cette cérémonie a été ponctuée par la présence des membres fondateurs de la chaire : le groupe SUEZ, la Fondation SUEZ et l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement – AGROPARISTECH ainsi que de leur emblématique mentor Monsieur Gérard PAYEN défenseur de l’accès à l’eau potable pour tous et dans le monde entier depuis plus de 20 ans !