L’assainissement reste un grand défi de notre temps, en particulier dans les villes d’Afrique et d’Asie qui connaissent une croissance rapide. Selon les Nations Unies, “en 2015, 29 % de la population mondiale ne disposait pas d’un approvisionnement en eau potable géré de manière sûre, et 61 % ne disposait pas de services d’assainissement gérés de manière sûre. “L’absence d’assainissement nuit considérablement à la santé publique, à l’environnement et au développement. L’assainissement comprend une chaîne d’activités allant des pratiques d’hygiène privées à la collecte, au traitement et à l’élimination des déchets, par le biais d’un système avec ou sans réseau. Pour la première fois, les Nations Unies ont fixé un objectif spécifique en matière d’assainissement avec le 6e objectif de développement durable. Selon l’objectif 6.2, tous les pays devraient “d’ici 2030, assurer à tous l’accès à des conditions d’hygiène et d’assainissement adéquates et équitables et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation de vulnérabilité”. L’assainissement est un sujet particulièrement complexe, car il implique un grand nombre d’acteurs, une diversité de technologies, se développe dans les espaces publics et privés, et repose sur des comportements individuels et collectifs basés sur une pratique intime qui est taboue et peu flexible.
Le 3ème rendez-vous scientifique organisé en 2016 par la Chaire AgroParisTech – SUEZ a conclu que les barrières à l’assainissement sont d’abord institutionnelles et organisationnelles. Cette nouvelle préoccupation en matière d’assainissement est partagée par de nombreux acteurs impliqués, tant au niveau de la recherche qu’au niveau opérationnel. Les institutions concernent à la fois les règles (règles juridiques, droits, normes, standards mais aussi avec un positionnement sociologique, des représentations, des coutumes, des traditions, des croyances) et les entités impliquées dans le secteur aux niveaux macro (concepteurs de règles), méso (traducteurs de règles et régulation) et micro (opérationnel). L’organisation concerne les moyens de fournir le service.
Le 4e rendez-vous scientifique mettra en lumière les recherches récentes et les initiatives opérationnelles qui peuvent aider à surmonter ces obstacles institutionnels et organisationnels.
Comment faire de l’assainissement un service d’intérêt général ? Comment surmonter les problèmes de coordination dus à la multiplicité des technologies ? Comment les chercheurs analysent-ils les changements institutionnels ? Comment les acteurs gèrent-ils les contraintes liées aux règles institutionnelles ? L’événement sera une autre occasion de développer des liens entre les
gestionnaires, les chercheurs et les étudiants engagés dans les questions d’assainissement.
4ème rendez-vous scientifique – 6 et 7 mai 2021 en partenariat avec AFD, la Fondation SUEZ et le groupe SUEZ
proposé par le comité scientifique composé de Pierre BAUBY (Fondation Jean Jaurès), Dr Sarah BOTTON (AFD), Dr Marine COLON (AgroParisTech /
UMR G-EAU / MRM), Jean Antoine FABY (AgroParisTech), Dr Lætitia GUERIN (Inrae/UMR G-EAU /
MRM), Dr Xavier LITRICO (SUEZ), Dr Pierre-Louis MAYAUX (CIRAD/UMR G-EAU), Prof Claude MENARD
(Centre d’Economie de la Sorbonne), Thierry RIEU (AgroParisTech / UMR G-EAU), Dr Héloïse VALETTE
(Université Jean Jaurès, Toulouse), Dr Marie-Hélène ZERAH (IRD)
Suite à ce 4ème rendez-vous scientifique, vous trouverez en cliquant que le lien ci-dessous les 6 posters présentés le 6 mai après-midi
Posters chercheur et manageurs IEM OpT
Publication des actes du 4ème rendez-vous scientifique
Surmonter_barrieres_institutionnelles_organisationnelles_assainissement